Accident Vasculaire Cérébral

Un accident vasculaire cérébral (AVC) est la perte soudaine d’une fonction du cerveau. Il survient souvent chez des personnes présentant des facteurs de risque, tels que l’âge, un niveau élevé de cholestérol, des antécédents familiaux, l’hypertension artérielle, le diabète ou encore le tabagisme. Dans les pays occidentaux, un individu sur 200 est atteint d’un AVC chaque année. En France, on dénombre chaque année plus de 140 000 nouveaux cas, soit un toutes les quatre minutes.

/ Description et symptômes

Il existe des AVC ischémiques, causés par l’occlusion d’une artère cérébrale, et des AVC hémorragiques causés par la rupture d’un vaisseau sanguin. Ainsi les neurones ne sont plus suffisamment alimentés en oxygène sanguin et n’assurent plus leurs fonctions.

Dans 80% des cas l’arrêt de la circulation du sang est dû à un caillot qui bouche une artère à destination du cerveau : il s’agit d’AVC ischémiques (aussi nommé infarctus cérébral).

Les symptômes d’un AVC (qui peuvent aussi survenir pendant le sommeil) sont extrêmement divers : leur nature dépend de la localisation exacte de la lésion, chaque partie du cerveau étant spécialisée dans des tâches particulières (mouvement, sensibilité, vision, langage…). En cas d’apparition brutale de symptômes tels qu’une faiblesse musculaire avec ou sans paralysie, un engourdissement du visage ou des membres, une perte de la vision, des difficultés à parler, troubles de l’équilibre, de la coordination, il s’agit d’une urgence absolue qui doit être prise en charge au plus vite.

/ Traitements

Après confirmation du diagnostic par imagerie cérébrale pour différencier l’AVC ischémique de l’hémorragique, différents traitements sont proposés.

Grâce aux progrès de la médecine, l’AVC est moins souvent mortel. Cependant il y est devenu la première cause de handicap physique de l’adulte, en raison d’un taux de survie amélioré, mais d’une récupération difficile des fonctions cérébrales lésées entrainant d’importantes séquelles.

La thrombectomie mécanique est une procédure chirurgicale peu invasive utilisée pour retirer un caillot sanguin de l’artère obstruée dans le cerveau.
Il s’agit de l’un des traitements les plus efficaces de l’AVC, qui réduit considérablement le handicap et améliore les résultats lorsqu’il est pratiqué rapidement. La thrombolyse par injection d’une molécule dans la circulation sanguine pour dissoudre le caillot (aussi appelé thrombus) qui obstrue le vaisseau sanguin n’est réalisable que dans les quatre heures qui suivent l’apparition des symptômes.

/ Enjeux de la recherche

Nos études cliniques dans ce domaine (Pr Vincent Costalat – Nicola Marchi) visent à mieux comprendre des mécanismes (inflammatoires, angiogéniques, etc.) et les marqueurs biologiques impliqués dans l’interface entre les vaisseaux sanguins et les cellules du cerveau (aussi appelée barrière hémato-encéphalique) au cours de l’AVC. L’objectif est d’allonger le délai dans lequel il est efficace d’intervenir et améliorer la récupération des patients après intervention. En étudiant comment la reperfusion sanguine s’opère dans les vaisseaux du cerveau et comment l’inflammation et le stress induits autour impactent la survie des neurones, il sera possible de développer des traitements adjuvants adaptés dits neuroprotecteurs, qui pourront être administrés directement dans le vaisseau endommagé durant la thrombectomie mécanique.

/ La recherche sur l’AVC à l’IGF

A l’IGF les chercheurs mènent une recherche innovante pour comprendre les mécanismes impliqués dans cette pathologie complexe, identifier des biomarqueurs et des facteurs de risque et proposer de nouvelles pistes thérapeutiques.

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Pour soutenir la recherche de l’IGF sur l’AVC